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  • Photo du rédacteurPatrick Hascoët

Plaidoyer pour les motards.

Dernière mise à jour : 4 mai

En ces temps de politique lissée et bien-pensante « no diesel, no essence », je défends les fous de mécanique !!!

Je n’aime pas, mais je défends et mets sur un même pied d’égalité les dingues de moteur à essence, dingues de moteurs diesel et ce qui ne jurent désormais que par le moteur électrique. Ce que je défends sans réserve est la réduction du nombre de véhicules motorisés

, mais s’attaquer aux moteurs à explosion pour vendre de l’électrique quelle hypocrisie…. : je m’affirme donc sur ce coup-là en tant qu’avocat des diables chevauchant des moteurs à explosion, défenseur des machines pétaradantes. Et je leur dédie ce plaidoyer…


Ils nous pompent avec leur “Électricité verte” !!!!!

Les décideurs nous promettent une énergie électrique “propre” pour nos voitures électriques “propres” afin d’avoir une conscience propre dans une Europe toute propre. Car l’Europe est notre “Environnement”. Plus loin c’est trop loin, pour nos petits pieds et notre petite conscience. L’Afrique c’est trop loin.

L’Europe deviendra une bulle de propreté. L’Environnement européen deviendra une référence mondiale. Nous deviendrons une réserve à visiter par les pays émergents. Nous serons la vieille Europe croulante, mais sage… l’exemple à suivre par les jeunes fougueux du Sud et de l’Est asiatique qui sape leur propre environnement.

Comprenons le mot “Environnement”.

On le prend ici pour définir tout ce qui se situe à proximité IMMÉDIATE du consommateur occidental : le quart monde et le tiers monde étant bien entendu exclus de l’Environnement », ce quart et tiers monde servant de bases arrières desquels d’un part on extrait les bases de cette énergie propre et d’autre part servant de poubelles de locaux techniques dans lesquels on stock, jusqu’à la fin des temps, » les déchets produits par nos batteries vertes et propres.

Tout est fait pour convaincre l’Occidental de base que la voiture électrique est l’avenir de l’homme. Mais outre les mesures financières « incitatives »

comment faire passer le goût de l’asphalte à nos amoureux des bielles parfaitement huilées ?

Comment faire oublier la mélodie rageuse des moteurs parfaitement rodés,

à des générations d’Occidentaux, dont la majeure partie de la culture

s’inspire d’une mythologie motorisée ???…

Et comment faire oublier à ces mêmes Occidentaux les personnages légendaires générés par la mythologie de la « Route » ?

« Occidentaux » : comprenez, habitants de tous pays, même d’Asie, même d’Afrique, contaminés par la culture américaine, de toutes confessions, homme, femme, enfant ou autre.

Lecteurs, lectrices, peut-être avez-vous rêvé de ressembler à ces personnages de films, de romans ou de chanson ? Des centaures mécaniques, plus vraiment humains donc.

Avez-vous jamais songé à ces mecs ou à ces nanas ou tout au moins avez-vous espéré chevaucher sur la selle arrière de leur moto ou à leur côté, enfoncé dans le siège baqué de leur monstre de carbone et d’acier ?

Mais qu’ils sont ringards me direz vous !



Parce qu’évidemment, les communicants moquent désormais ces « vieux à moteurs ». Même si la mamie et le papy s’appellent Michelle Rodriguez et Vin Diesel dans Fast & Furious ou ou Ryan Gosling dans Drive...…. les grosses cylindrées,

« c’est has-been » : « Si encore

— Ajouteraient les néoconservateurs “écolo” agacés et aigris –

ces messieurs en veste de cuir animal roulaient en véhicules électriques ! »

Ainsi donc, en moins d’un demi-siècle, ces hommes et ces femmes passent tous

du statut de « demi-dieux »,

révoltés, dissidents et libres,

à celui, rétrogrades, virils et donc suspects,

macho pollueurs, tout le temps dans la posture…

En cette année 2022, Si ils débarquaient devant la Mairie de Paris, ils seraient

conspués, et mis à l’amende, dans l’instant :

Au ban :

L’homme à la peau de serpent alias Marlon Brando,

Dean au volant de sa Porsche,

Les deux « Easy Riders.(Hopper & fonda)

ou enfin l’Homme-Scorpion,

alias Ryan Gosling.





Je n’aime pas “les grosses cylindrées” ni leur bruit, mais je les défends, comme un avocat du “juste”. D’ailleurs je n’ai jamais vraiment compris ce qu’on pouvait trouver d’attirant à ces acteurs à la moue boudeuse, les biceps engoncés dans du cuir ou comment ce même archétype pouvait inspirer les autres mâles.

Je peux passer longtemps à observer ces coqs de basses-cours chantant et de ces paons qui font la roue devant leur cour, car ces personnages “couillus” marquent et s’imposent.

Non pas parce que ce sont des “Hommes” au sens le plus noble.

Non, au contraire, ce sont des stéréotypes musclés avec un cœur qui bat ! Car jamais ils n’atteindront le statut d’être humain.

Volontairement piégés dans une forme d’immaturité

assumée, garant de leur éternelle jeunesse

et de leur liberté aussi infini que les routes qu’ils arpentent

vers l’horizon et au-delà…


Et au final il y en a deux, deux qui m’impressionnent.

Pas vraiment acteurs, pas du tout dans la posture….

Et pour le coup ce sont des hommes, des vrais

parmi les plus nobles.

L’un détestait les auto : elles lui ont bien rendu : voyageant avec Gallimard au volant, il se prendra un platane. Albert Camus

Un humaniste en moins sur terre.

L’autre était écrivain voyageur. Il relia ainsi la Suisse au Japon au volant d’une Torpedo. Avant de partir, lui et son compagnon de voyage s’étaient assuré de pouvoir la démonter et remonter entièrement. Une voiture increvable comme ses conducteurs. Chapeau bas, messieurs.


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